Te souviens-tu de ta première calculatrice programmable? Pour moi c’était la
Texas Instrument TI57.Elle avait 49 pas de programme et tous les programmes s’effaçaient quand on éteignait la bête. Elle faisait les fonctions basiques pour un étudiant moyen et elle est apparue en 1977. J’ai passé des heures sur cette machine et j’en suis devenu un expert. Comme tout geek de l’époque où on n’avait pas grand chose à se mettre sous la main, si ce n’est cette calculatrice et quand même l’unique ordinateur du lycée qui n’intéressait personne, sinon deux potes et moi-même.
Évidemment, est arrivée la petite soeur de la TI57, la TI58 avec 240 pas de programme et une option à 480 pas de programme! Les plus fortunés ont vendu leur 57 pour la 58. Puis la TI58C est arrivée dans la foulée. « C » qui voulait dire « Constant Memory » qui permettait de garder en mémoire les programmes, une fois la calculatrice éteinte. Un must à l’époque. Mais voilà un bonheur n’arrive pas seul, et la TI59 est venue nous perturber l’existence de lycéens peu fortunés, car la TI59 était pourvue d’un lecteur de cartes magnétiques qui nous donnait toutes les options pour notre imagination et également l’avantage de pouvoir s’échanger nos découvertes entre geeks.(le mot geek est apparu bien après cette époque, on se disait fou de l’informatique).
Mais en parallèle, il y avait les pro HP et les calculatrices à notation polonaise inverse. Et les classes se sont formées en deux clans, les pro TI et les pro HP. Je faisais partie des pro TI!
Mais piqué par la curiosité, j’achetais en 1979 la nouvelle HP 41 programmable et je suis devenu un fan HP laissant TI de coté, j’étais passé dans l’autre clan. Malheureusement j’ai oublié ma calculatrice dans un train couchette, mais comme un malheur n’arrive pas sans une opportunité, je faisais l’acquisition de l’HP41 CX. J’avais la chance d’être devenu un étudiant fortuné, car je donnais des cours de maths, et j’achetais 2 cartes RAM (32 k?) qui se glissaient en haut du module et un lecteur de cartes magnétiques. Je n’ai pas poussé la machine jusqu’à ses limites, car déjà la machine dépassait le maître, trop de fonctionnalités et également plus assez de temps pour exploiter l’engin. En 1986 j’ai fait l’aquistion d’une autre calculatrice une PSION Organiser II XP avec des packs mémoire de 128K et une imprimante. Dans mes voyages j’avais pas mal de temps mort, en Haiti en 1987 je suis resté cloîtré chez moi pendant une tentative de coup d’état sanglant. Je passais donc mes journées à tripoter cette calculatrice et à faire des calculs, j’ai même inventé mon premier virus sans le savoir.
C’est la dernière calculette que j’ai achetée et elle a fini par rendre l’âme en 1990 au Koweit, où j’avais voulu importer ce modèle, mais les Irakiens ont envahi cette patrie et mes contacts ont disparus, peut être pas corps et âmes. Par la suite j’ai eu un ordinateur portable qui m’a fait oublier l’ère des calculatrices. Lotus 1-2-3 avait été surpassé par les feuilles de calcul Excel et windows avait remplacé Dos. J’ai réécrit tous mes programmes de calcul sur excel et j’ai tout oublié!
C’était le quart d’heure nostalgique d’un vieux geek!
Première publication : Apr 20, 2008 @ 13:05