Fourmis et Moisissure (2/2)

Je te parlais hier de moisissure, aujourd’hui je vais te parler de fourmis. Elle sont devenus mes amis, mais je suis obligé de temps en temps de provoquer un fourmicide, car elles sont très envahissantes. Il y en a de toutes les tailles et elles sont noires et parfois rouge. J’habite aux 17 ième étage d’un immeuble et je pensais qu’à cette altitude les insectes non volants ne viendraient pas nous ennuyer. Que nenni! Les fourmis habitent chez nous, elles font un travail remarquable dans l’appartement. Ce sont des détecteurs de sucre performant. Tu fais tomber une petite miette de chocolat et dix minutes après elles sont en train de faire la fête autour. Elles absorbent les choses de manière très rapide et disparaissent aussitôt fait. Elle se cachent je ne sais où. Alors on est obligé de cacher toutes les sources de sucre dans le réfrigérateur et dans des pots en plastique étanche.

Bon tu vois ce n’est pas l’enfer, mais il y a aussi les cafards qui sont très intelligents qui remontent par les éviers, les douches, mets je les sens et l’appartement est truffé de venin pour les accueillir. Seul les éléments volant ne sont pas nombreux. Pas de moustiques, et très peu de papillons et de mouches et pas de rampants heureusement. Ce n’est pas le cas à la ferme, où le fermier tue régulièrement des serpents de toute sorte, et certains sont dangereux. Ici la dengue n’a pas encore fait de morts avec les moustiques, l’épidémie est plutôt au nord du pays, mais on ne sait jamais. Il y a un moustique ici très amusant, il te pique, injecte un petit venin anticoagulant et tu te mets à saigner comme le christ sur la croix. C’est impressionnant, ils nous piquent au bord de rivières, la prochaine fois je vais prendre de photo.

Fourmis et moisissure (1/2)

Le Brésil, un paradis infernal ou un enfer paradisiaque, à toi de choisir. Je n’habite qu’au Sud du Brésil, c’est donc la région la plus froide, où dans les montagnes derrière chez moi à deux cent kilomètres, il neige parfois. Mais le climat reste sub-tropical. Les pluies sont drues, l’humidité est très élevée, et ça génère quelques petits inconvénients. Aujourd’hui fête des mères au Brésil, je vais dans mon armoire chercher une paire de chaussure, (un truc que tu mets au pied dans les pays froid) et une ceinture (un truc que tu mets pour soutenir tes pantalons dans les pays froid), car on va manger dans un restaurant un peu plus classe de d’habitude. Surprise, tout est recouvert de moisissure, il faut nettoyer! Alors le but est de faire sécher le tout et envelopper systématiquement tes affaires dans des sacs en plastique étanches, sinon tu risques de voir tout se faire ronger par le temps et l’humidité. C’est impressionant les premiers mois de ton arrivée. Il faut dire ici que les murs ne sont pas aussi étanches qu’en France, facteur non négligeable. Enfin tu t’adaptes, car à côté de cela, avec 8 mois d’éte et quatre mois de printemps, je ne vais pas me plaindre.

Mon ami Guy Rus

Je me souviens de mon ami Guy Rus, il était venu me chercher à l’aéroport de Nairobi. Cette scène se passait il y a plus de trente ans. Il était six heures du matin, je savais que quelqu’un m’attendait à l’aéroport mais je ne connaissais que son nom « Guy Rus ». Après une bonne dizaine d’heures passées dans le Vol Air France en classe affaires, j’aurais pu être reposé, mais en fait j’avais siroté tous les alcools que l’hôtesse de l’air m’avait offertes et quand j’avais soif je prenais du Champagne. Quand je suis arrivé j’avais du mal à marcher et il y avait déjà une grosse chaleur qui pouvait éventuellement venir de mon état d’ébriété avancé ou de la chaleur équatoriale peut-être aussi des réacteurs de l’avion. J’arrive donc et je vois un mec Barbu, moitié Chuck Norris, moitié Capitaine Haddock avec des lunettes un peu de travers  et un sourire à l’Indiana Jones. Après un rapide serrage de main, Guy a pris mes affaires et nous sommes allés rejoindre son gros 4X4 customisé Afrique, une 504 Dangel avec un gros pare buffle devant. La conversation a été brève dans la voiture mais déjà j’avais senti en Guy l’âme d’un ami. Lui, avait une grosse expérience de l’Afrique, moi je sortais de licence avec une expérience de misère. De là a commencé une véritable amitié qui dure jusqu’à aujourd’hui. Moi avec des projets de Pantagonie, lui avec ses projets de Sibérie.
Nous avons travaillé ensemble pendant près de deux ans, parcouru plus de 70 000 kilomètres sur les pistes Kenyannes, bousillés plusieurs 4X4 et bouffé des criquets. Si je raconte cet épisode de ma vie, j’ai besoin d’un blog complet, car c’est un concentré d’expériences en tous genres, certaines des aventures pourraient paraître complètement délirantes, certaines ne sont pas couchable sur le papier. .  Deux ans de travail acharné dans les pires conditions nous ont rapproché à tel point que je considère Guy comme un frère, nous nous sommes toujours entraidés et jamais complètement perdus de vue. J’ai continué mes aventures dans d’autres pays et lui aussi, on s’est raté au Vanuatu, là j’ai eu les boules, mais peut-être qu’il nous racontera sont aventure là-bas un jour.
Et voilà donc mon ami Guy qui se met à bloguer et qui justement va un peu raconter une partie de cette aventure Kenyanne. Je sais que Guy a des films 16 millimètres dans ses archives et j’attends avec impatience qu’il transfère tout cela sur youtube afin que cette expérience soit à la disposition de la planète, au moins pour celui qui trouvera le lien sur youtube!

Je souhaite donc à Guy une bonne route, cette fois ci, sur le web, c’est beaucoup moins dangereux et on ne risque pas d’y manger des insectes dans de la soupe lyophilisée.

J’oubliais le plus important voilà le blog de Guy http://wordtrotter.fr.gd

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