Hier je regardais les news à la télé brésilienne (très toxiques les news brésiliennes) et je suis tombé sur un reportage à propos de la police de Porto Alegre au Sud du Brésil qui s’enorgueillait d’avoir installé un système de surveillance par caméra. Jusqu’à là pas de problème, ici au brésil, il y a des caméras à tous les coins de rue!
Mais ce qui a retenu mon attention c’est que les caméras sont munies de micro ultrasensibles qui permettent de détecter le bruit! Le bruit? Quel bruit?
Le bruit des armes à feu!
Je me suis donc précipité sur wikipdia pour voir la définition d’une science qui s’appelle « Gunshot Location Detection System pour mieux comprendre le pourquoi du comment. En fait c’est finalement très logique
1) Une arme à feu possède une signature, qui est caractérisé par trois paramètres:
- le flash optique (optical flash)
- le bruit du tir (muzzle blast) ,
- le bruit de la balle qui dans l’ai (snap)
Un expert peut sans problème dire quel type d’arme est utilisé en écoutant le bruit d’un tir.
Exemple récupéré sur le blog de la société qui fabrique le produit shotspotter.com
Ainsi un micro relativement sensible et une base de données qui répertorie tous les bruits d’armes permet tranquillement de différencier les bruits des feux d’artifice avec des bruits d’une arme
2) la géolocalisation du bruit
On appelle cela de la triangulation, utilisée pour le GPS, mais appliquée à un système terrestre (les opérateurs mobiles connaissent bien) . C’est très simple, puisque déjà on a la direction approximative du bruit (avec un micro stéréo), on a également l’intensité et surtout le calcul de la distance en fonction du retard de chaque détection sur au moins trois micros.
Si on regroupe toutes ses informations sur une belle base de donées GIS (système d’information géographique) et un réseau de communication, on arrive à réaliser une cartographie tant réel des tirs d’arme à feu.
Ce qui est dit en fait c’est que la personne qui tire, déclenche elle même l’alerte et la police est déjà au courant de la position du tir, et si le malfrat tire plusieurs fois, on va pouvoir tracer l’individu! Elle est pas belle la vie! Evidemment cette technologie nous vient des Etats Unis!
Voilà le reportage en portugais
Ce qu’on ne dit pas, c’est que les armes de la police seront également enregistrées et on pourra également faire de la détection de bavures, ce qui est fréquent ici.
Voilà un extrait sur youtube en anglais
Le coût?
Ce petit projet a couté à la ville de Porto Allegre, le modique somme de 1, 3 million de dollars. En fait il faudrait calculer le coup d’un tel dispositif au kilomètre carré. Je n’ai pas les données.
Et la France?
Je lis régulièrement des personnes se plaindre des problèmes de sécurité en France, mais heureusement la France n’a pas atteint le degré de violence extrême qui règne au Brésil, aux USA, ou au Nigéria. Ici au Brésil, il y a plus de personnes qui meurt de mort violente qu’en IRAK! 137 personnes sont assassinées par jour! La France est donc un paradis, mais on ne le sait pas !
Un peu plus de technologies futuriste
- Si on couplait cette technologie avec les informations de tous les téléphones cellulaires on pourrait corréler les déplacement des bandits avec leur coup de feu. Ou on pourrait trouver le numéro de téléphone des bandits!
- Si on munissait les caméras de technologie de reconnaissance des visages, on pourrait savoir qui se trouvait dans la zone à l’instant des coups de feu
- Si on transformait toutes les converasations en speech to text, on pourrait peut-être arriver avant les coups de feu en détectant les phrases modèles qui précedent un échange les tirs! (on pourrait le faire avec les micros ultra-sensible, mais aussi avec toutes les conversations par téléphone mobile)