Le Brésil et les telecoms

En décembre 2007, le Brésil possédait 121 millions d’abonnés au téléphone mobile, pour une population de presque 190 millions ce qui donne un taux de pénétration de 63%. Ici 80% des mobiles sont en prépayés. La progression a été de 21% cette année, et le GSM est devenu un standard avec une progression de presque 50%, contre l’ AMPS, le CDMA et le TDMA qui sont en chute libre et la 3G en est à ses balbutiements, et on a encore très peu de statistiques. En terme de stations de base, il y a 36 000 stations des bases installées au Brésil. On peut deviner en faisant un rapide calcul et vue la taille du pays (16 fois la France), que la couverture ne vise qu’à couvrir la population qui est couverte à 90%. Il y a donc encore du chemin à faire en terme de déploiement au Brésil.

En ce qui concerne la téléphonie fixe, fin 2006 il y avait près de 39 millions de lignes téléphoniques et ce chiffre est à peu près stable, et concernant l’accès internet on comptait fin d’année 2007 près de 7 millions d’abonnés à l’internet haut débit partagé entre le câble et l’ADSL. Ici la population se connecte à internet via les webcafé ou Lanhouse, pour la somme d’un euro de l’heure environ. Les abonnements sont encore chers, mais la tendance est baissière et les débit montent. On paye pour un 2 Mbit/s pas moins que 40 Euros pas mois et pour un 8 Mbit/s le double.

Bref on ne se sent pas complètement en retard en matière de télécommunications au Brésil, les tarifs sont à peu près le double qu’en France, du fait d’une politique de taxation des services à élevée, des taux d’importation des systèmes de télécommunications de 70% et d’autres facteurs. Quand je suis arrivé au Brésil, j’ai eu ma connexion internet en trois jours ce qui est raisonnable. Le service fonctionne sans panne depuis, le débit qu’on m’a vendu toutefois n’est jamais au rendez-vous.

Pour résumer ici au Brésil on peut faire du télétravail sans trop se soucier des problèmes technologiques, et si on est un peu futé, on prend un numéro de téléphone skype entrant avec un préfixe parisien et personne ne pense que vous êtes au bord de la plage en train de faire de la traduction, de donner des cours d’anglais à distance ou faire du consulting ou du développement web.

Pourquoi le Brésil?

Une des premières questions que me pose les Brésiliens, est de connaitre les raisons qui m’ont poussées à venir habiter dans un pays du tiers monde, alors que beaucoup de Brésiliens voudraient aller vivre en Europe (Surtout ceux qui n’y ont jamais vécus). Cela aurait pu être un autre pays, mais étant marié à une Brésilienne, le Brésil s’est posé en premier et dernier candidat d’emblée. Mais la véritable raison est que j’aime bouger, j’aime changer et j’aurais eu tort de ne pas tenter une expérience au Brésil. Il y a d’ailleurs fortes chances que d’ici quelques années on se remette à penser à un autre changement. Après viennent plusieurs arguments étayant notre choix.

Premier argument : le climat sub tropical qui règne ici dans l’état de Santa Catarina est vraiment une grande plus-value par rapport à n’importe quel lieu de France. On pense souvent à Nice qui n’arrive pas à la cheville du climat qui règne ici, mais c’est le seul lieu de France où on pourrait envisager encore de vivre. L’inconvénient serait l’humidité qui fait que les vêtements en cuir moisissent dans les placards.
Deuxième argument : la chaleur humaine, ici c’est tout simplement un lieu où les gens sont sympathiques, bien moins sympathiques que les Brésiliens du nord, mais suffisamment sympathiques en comparaison avec ce qu’on peut vivre à Paris. Les parisiens quand même ont fait des progrès dans le bon sens, il faut l’avouer, mais ils ont encore du chemin à parcourir. En plus de l’aspect sympathique des Brésiliens, il ne faut pas oublier l’esprit festif qui règne ici.

Troisième argument : le Brésil est le pays des opportunités, le pays du futur. On parle des BRIC inventé par la banque Golman sachs dons le Brésil fait partie. Alors il y a surement une petite place pour moi et une petite opportunité à saisir. Il faut juste avoir l’esprit d’entrepreneur, un peu de culot et un peu de chance. Le contre argument est qu’ici on dit que le Brésil est bien le pays du futur, mais que le futur n’est pas pour demain, ni pour après demain.

Quatrième argument : pas de terrorisme au Brésil. Certes le Brésil regorgent de bandits, mais les bandits ont une certaine éthique, la plupart du temps ils tuent parce qu’on ne les a pas obéis, il n’y pas de tuerie aveugle, ici on tue de façon justifiée, et par nécessité. Ici on a donc peu de chance de se faire exploser par une bombe dans un train, car vous me direz il y a aussi très peu de trains au Brésil. N’oublions pas que le Brésil est très grand et que la violence urbaine existe bien dans les grandes villes, mais beaucoup moins dans les villes comme celle où nous habitons.

Cinquième argument : Il n’y a pas de tremblement de terre au Brésil, pas d’ouragan, aucun problème de grosse catastrophe naturelle sinon les inondations, mais les inondations sont localisées.

Sixième argument : la culture Brésilienne est quand même relativement proche de celle des Européens. Ici dans le sud, la population est d’origine Allemande et Italienne, vient ensuite des gens d’origine Hongroise, Suisse, Espagnole et Portugaise (dans le désordre surement). Dans l’Etat de Santa Catarina, c’est un peu comme si on voyageait en Europe mais dans une Europe de la taille de la Belgique (sans les autoroutes). J’inviterai mes compatriotes à venir fêter la grande fête allemande dans la ville voisine , Blumenau Oktober Fest pour venir conférer mes dires.

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