Histoire d’Henri Roget

 Je suis en train de migrer la totalité des mes sites internet sur des blogs. En effet les pub en ligne de Lycos font fuir les lecteurs et à l’époque où j’ai créé ce site internet, j’avais trouvé que les « frames » étaient la panacée pour ne pas avoir à écrire à chaque fois le menu de gauche du site.

J’ai découvert PHP quand j’ai créé le site adoption Brésil, puis j’ai finalement capitulé pour me rendre compte que Blogger ou autre site à blog était la solution de facilité. Aujourd’hui j’ai donc commencé à transférer le site d’Henri Roget vers ce blog. C’est très facile, il suffit de faire des copier coller et le tour est joué. Je suis fier de mes 1770 visites en quatre années d’existence, cela fait un clic par jour à peu près. Bon, mon grand-père était un original, peut-être un artiste, mais pas forcément un père présent dans sa famille, mais pour moi Henri est un monument et c’est pour cela que j’ai écrit sur sa vie. L’homme était gros, fumait le cigare, était un très bon chasseur, aimait raconter des blagues de façon magistrale, mangeait comme quatre, n’appréciait pas le bon vin, et parlait souvent de ses aventures de pilote, il avait été président du Lyons Club de Chauny et Chevalier de la légion d’honneur, possédait des titres honorifiques en tout genre et il aimait avoir son public.

L’achat à crédit au Brésil = même symptomes

S’il y a bien une chose qui marche au Brésil c’est l’achat à crédit. Le Brésilien commence à découvrir les joies du crédit depuis quelques années car aujourd’hui les taux d’intérêt sont en baisse permanente. Je me souviens qu’il y a encore dix ans on pouvait faire un crédit sur quatre mois où pour un produit qui valait 100, on payait en 4 fois 50. Aujourd’hui on est plus dans cette démesure, mais aujourd’hui les taux restent ultra élevés. Par exemple, pour payer entre 7 et 10 mois, le taux d’intérêt est de 1,08% au mois, soit 13,76% à l’année et pour des prestations de 11 à 24 fois le taux d’intérêt est de 3,21% par mois soit plus de 46% à l’année. Cette exemple je l’ai pris sur le site internet de Casasbaias, un magasin de type Darty dont le propriétaire s’est enrichi grâce aux taux d’intérêt plutôt qu’à la marge sur les produits, CasasBahia est devenu pratiquement une banque. Mais on voit maintenant des enseignes qui font le 10 fois sans frais et qui ne pratiquent aucun discount si on paye cash, mais la plupart du temps en payant comptant (content) on arrive à avoir 10% de discount.
Savoir multiplier
Ici au Brésil les achats semblent tous être fait à crédit et sur la pub on voit des ordinateurs à 60 reals mensuel, (25 €) mais on a du mal à savoir pendant combien de temps car le nombre de mensualités est écrit en très petit, on peut donc acheter une table en plastique pour 27,95 x 2 ou une tente pour 22,64X3 ou encore une chaise longue pour 21,10×9, mais impossible de connaître le prix réel sans un petit calcul mental. Bien sur les trois fois sans frais existent, même pour acheter un caddy de nourriture.
Ainsi avec tous ces jolis achat à crédit, une personne gagnant 120 Euros par mois peut s’acheter le dernier Nokia avec appareil photo, video et mp3. Elle est pas belle la vie! Elle s’achete également un petit scooter en 60 mois pour aller à la plage.
Le Brésil s’est donc mis à consommer de façon spectaculaire, il ne s’est jamais autant acheté de voiture au Brésil que l’année 2007 grâce à des crédits sur 99 mois où le pauvre peut s’acheter une petite Volkswagen GOL (pas GOLF), qu’il ne va pas assurer faute d’argent et surtout faute d’esprit de prévoyance, qu’il va peut être exploser au premier virage et qu’il va continuer à payer, cela dit si la voiture est cassée, tant mieux, car il n’aura plus à payer l’essence, l’entretien et surtout l’IPVA (Imposto sobre a Propriedade de Veículos Automotores) un impôt de plus qu’on paye tous les ans et qui est relativement élévé 2% du prix du véhicule. Cet impôt a comme objectif de financer la maintenance des routes au Brésil, impôt très juste car au moins se sont les possesseurs de véhicules qui payent les routes et pas les autres.

Education au Brésil, humm !!

S’il y a bien une chose qui me ferait regretter d’être parti au Brésil, c’est l’éducation. On regrette vraiment l’enseignement à la Française. Ici l’école publique est tellement pauvre qu’il n’est pas question d’y mettre ses enfants. Je n’ai pas osé tester le niveau dans le public et mis mes filles dans une école privée.

Dans l’école privée, les élèves ne sont pas avant tout les enfants des parents mais les enfants des clients et éventuellement des éléves. D’un côté, le traitement est ultra-personnalisé, et chaque élève a un traitement de faveur, en fonction des desiderata des clients (pardon des parents). L’école où nous avons mis nos enfants possède une ligne directrice qui est suivie à l’aide de cahier d’exercices et ceci dans plusieurs matières, (portugais, anglais, math…), en parcourant ces cahiers on est rassuré par le niveau de l’éducation proposé. Parfois je trouve que les exercices sont un peu difficiles, mais il faut mieux que ce soit ainsi que le contraire. Les nombres d’élèves par classe ferait rêver tout instituteur Français car cela ne dépasse pas plus que 14 élèves. Le problème vient plutôt du côté culturel, ici l’enfant est roi, alors la ligne du parti est de ne pas frustrer l’enfant et de le féliciter à tout moment même quand il fait l’addition la plus simple du monde du style 1+1=2. On a droit a des commentaires du style « tu es très douce », « excellent princesse », « félicitations petit bonbon ». De plus il faut que les résultats paraissent excellent aux yeux des clients (pardon des parents) alors les bulletins de notes sont excellents, et si on approfondit pas le sujet on a l’impression que nos enfants sont des petits génies et des futurs prix Nobel. Alors c’est un peu la panique quand on teste le niveau de nos petites et notre mission en tant que parents c’est de compenser.

Globalement au Brésil, c’est la façade qui compte et il est difficile d’aller au fond des choses car le Brésilien va fuir le problème. (généralisation?).

Nous sommes les parents les plus infectes vis à vis de l’école, on en rate pas une, on se plaint systématiquement et nous sommes très souvent dans le bureau de la directrice pour expliquer notre vison des choses. J’attends le jour où elle va me dire de retourner dans mon pays, mais je pense qu’en tant que client cela n’arrivera pas. Confronter un problème semble très difficile ici au Brésil, la fuite est plus simple et quand on coince un problème, c’est la panique. En fait c’est un peu la culture Barbie o Polly, le tout dans une ambiance relativement mal organisée. Cela dit les professeurs font ce qu’il peuvent, mais même dans le privé, le niveau pour moi n’est pas au rendez-vous. Côté client, nous sommes considérés comme des grosses vaches à lait. Tout est payant, l’agenda au couleur de l’école nous a coûté dix Euros, il faut acheter des uniformes à un prix défiant toute non concurrence et les coûts à côté des mensualités sont élevés. Tout est payant ; c’est normal, l’état ne subventionne absolument les institutions privées.

En conclusion, c’est peut-être l’éducation qui nous fera quitter le paradis Brésilien

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