Pour se donner une petite idée de l’architecture, ici à Camboriu les entreprises de constructions cherchent désespérément des terrains à bâtir, et quand ils en trouvent un, ils font tout pour optimiser les mètres carrés. Témoin la photo à droite. On peut imaginer qu’avec ce genre d’immeuble on ne se trouve pas sur une zone sismique. Je ne sais pas si la famille qui vit au dernier étage de cet immeuble maigrichon s’y sent à l’aise. Cet immeuble est situé devant la plage, et les terrains encore disponibles sont devenus très rares. Il y a encore quelques villas en bord de mer sur cette baie de 7 kilomètres, mais elles sont rares et les investisseurs harcèlent les propriétaires pour les acheter, les détruire et y construire encore plus de gratte-ciels. Voilà notre Camboriu qui, il y a une bonne cinquantaine d’années n’était qu’un gros marécage avec quelques baraquements de pêcheurs. J’ai connu Camboriu en 1989, la ville était déjà contaminée par les immeubles, mais le nombre d’habitant était deux fois moins élevé qu’aujourd’hui. Maintenant les immeubles de grande hauteur sont construit sur la deuxième avenue qu’on appelle Avenida Brasil et sur la troisième avenue. La quatrième avenue est encore pourvue de pavillons, mais d’ici encore une bonne vingtaine d’année tout cela ne sera que grands immeubles. La photo de gauche a été prise en 1962.
Catégorie : Perso
Impossible de couper les ponts
Pourquoi le Brésil?
Une des premières questions que me pose les Brésiliens, est de connaitre les raisons qui m’ont poussées à venir habiter dans un pays du tiers monde, alors que beaucoup de Brésiliens voudraient aller vivre en Europe (Surtout ceux qui n’y ont jamais vécus). Cela aurait pu être un autre pays, mais étant marié à une Brésilienne, le Brésil s’est posé en premier et dernier candidat d’emblée. Mais la véritable raison est que j’aime bouger, j’aime changer et j’aurais eu tort de ne pas tenter une expérience au Brésil. Il y a d’ailleurs fortes chances que d’ici quelques années on se remette à penser à un autre changement. Après viennent plusieurs arguments étayant notre choix.
Troisième argument : le Brésil est le pays des opportunités, le pays du futur. On parle des BRIC inventé par la banque Golman sachs dons le Brésil fait partie. Alors il y a surement une petite place pour moi et une petite opportunité à saisir. Il faut juste avoir l’esprit d’entrepreneur, un peu de culot et un peu de chance. Le contre argument est qu’ici on dit que le Brésil est bien le pays du futur, mais que le futur n’est pas pour demain, ni pour après demain.
Quatrième argument : pas de terrorisme au Brésil. Certes le Brésil regorgent de bandits, mais les bandits ont une certaine éthique, la plupart du temps ils tuent parce qu’on ne les a pas obéis, il n’y pas de tuerie aveugle, ici on tue de façon justifiée, et par nécessité. Ici on a donc peu de chance de se faire exploser par une bombe dans un train, car vous me direz il y a aussi très peu de trains au Brésil. N’oublions pas que le Brésil est très grand et que la violence urbaine existe bien dans les grandes villes, mais beaucoup moins dans les villes comme celle où nous habitons.
Cinquième argument : Il n’y a pas de tremblement de terre au Brésil, pas d’ouragan, aucun problème de grosse catastrophe naturelle sinon les inondations, mais les inondations sont localisées.
Sixième argument : la culture Brésilienne est quand même relativement proche de celle des Européens. Ici dans le sud, la population est d’origine Allemande et Italienne, vient ensuite des gens d’origine Hongroise, Suisse, Espagnole et Portugaise (dans le désordre surement). Dans l’Etat de Santa Catarina, c’est un peu comme si on voyageait en Europe mais dans une Europe de la taille de la Belgique (sans les autoroutes). J’inviterai mes compatriotes à venir fêter la grande fête allemande dans la ville voisine , Blumenau Oktober Fest pour venir conférer mes dires.