Il y a bien longtemps j’avais écrit une petite chronique sur mon expérience passée avant que je m’en aille au Brésil. J’avais intitulé ce blog « vivement que je me casse« , et j’avais travaillé sur une couverture de livre, pendant les longues heures où je préparais mon départ.
Je te présente aujourd’hui la couverture en exclusivité. Ce ne sera pas celle du livre qui va paraitre, je risque de me faire censurer par l’éditeur « pour les nuls » Tout en haut on ne voit pas bien mais c’est écrit « journal d’un cadre ». Ce blog est en gestation (pas accessible au public) car je me suis vraiment cassé. Un projet qui a commencé quand j’ai vu les tours du WTC s’écrouler et je me suis dit « Thierry, que fais-tu dans la vie? C’est quoi l’objectif? » J’ai donc mis 6 ans à peaufiner le projet pour m’exiler au Brésil, deux licenciements pour faute réelle et sérieuse avec deux gros chèques, puis deux bonnes spéculations, l’une sur l’immobilier l’autre sur la bourse, et j’ai ensuite fait mon pactage pour aller vivre au soleil. J’avais accumulé aussi quelques sous pendant les cinq années où j’ai parcouru l’Afrique de long en large avec mon pote Guy.
Bon, Je te conseille de relire ma chronique sur Les objectifs long terme sache que les objectifs long terme doivent être écrits le plus tôt possible, j’imagine que mon lectorat est plus jeune que moi, et je serais vraiment très heureux qu’un au moins de mes lecteurs prenne bien conscience de l‘intérêt primordiale d’écrire ses objectifs. Sache que j’ai commencé assez tôt, à l’age de quinze ans, mais rien n’est trop tard. Franchement toi qui lit ces lignes j’aimerais bien que tu suives ces conseils.
Et maintenant je vais te livrer mon retour d’expérience. Je n’ai pas assez visé haut, je n’ai pas été assez ambitieux, j’avais fixé la barre de la retraite à 40 ans, ou disons la barre de l’autonomie financière, j’y suis à peine arrivé à 48 ans. Mais voilà quand tu atteints ton objectif, un grand vide s’installe en toi, et tu te sens un peu mal, c’est ce qui m’est arrivé l’année dernière, un grand vide, une légère déprime, même si mon docteur a rigolé quand je lui ai dit que j’étais en dépression. Mais finalement une dépression, c’est pas une dépressurisation? Pendant toutes ses années où tu te prends au jeu d’une carrière, tu sues comme un malade pour grimper l’échelle pour conquérir, ta pression et ton stress est au maximum, et tu brules tes neurones par millions, mais tu continues, car la société t’a un peu formé sur ce rythme et que tu as une bonne réserve, en plus et tu es dans la foule, tu suis la troupe comme Panurge, tu ne sais même plus après quoi tu cours. J’espère pour toi que tu n’es pas dans ce cas.
Aujourd’hui j’ai appris qu’un de mes anciens grand chef vient de se prendre un ACV, il n’est pas près de reprendre le travail, la machine a cassé. Relie le billet intitulé « Je compare souvent les employés à un PC (pas sympa me dit-on) . Et toi dans quelle catégorie te trouves-tu? PC à 200 MHz avec tous les périphériques ou PC 4GHz sans périphérique. J’ai plein de théories sur le sujet. Mais réfléchis bien c’est important. Peut être as tu cassé la machine juste après tes études trop poussées?