S’il y a bien une chose qui marche au Brésil c’est l’achat à crédit. Le Brésilien commence à découvrir les joies du crédit depuis quelques années car aujourd’hui les taux d’intérêt sont en baisse permanente. Je me souviens qu’il y a encore dix ans on pouvait faire un crédit sur quatre mois où pour un produit qui valait 100, on payait en 4 fois 50. Aujourd’hui on est plus dans cette démesure, mais aujourd’hui les taux restent ultra élevés. Par exemple, pour payer entre 7 et 10 mois, le taux d’intérêt est de 1,08% au mois, soit 13,76% à l’année et pour des prestations de 11 à 24 fois le taux d’intérêt est de 3,21% par mois soit plus de 46% à l’année. Cette exemple je l’ai pris sur le site internet de Casasbaias, un magasin de type Darty dont le propriétaire s’est enrichi grâce aux taux d’intérêt plutôt qu’à la marge sur les produits, CasasBahia est devenu pratiquement une banque. Mais on voit maintenant des enseignes qui font le 10 fois sans frais et qui ne pratiquent aucun discount si on paye cash, mais la plupart du temps en payant comptant (content) on arrive à avoir 10% de discount.
Savoir multiplier
Ici au Brésil les achats semblent tous être fait à crédit et sur la pub on voit des ordinateurs à 60 reals mensuel, (25 €) mais on a du mal à savoir pendant combien de temps car le nombre de mensualités est écrit en très petit, on peut donc acheter une table en plastique pour 27,95 x 2 ou une tente pour 22,64X3 ou encore une chaise longue pour 21,10×9, mais impossible de connaître le prix réel sans un petit calcul mental. Bien sur les trois fois sans frais existent, même pour acheter un caddy de nourriture.
Ainsi avec tous ces jolis achat à crédit, une personne gagnant 120 Euros par mois peut s’acheter le dernier Nokia avec appareil photo, video et mp3. Elle est pas belle la vie! Elle s’achete également un petit scooter en 60 mois pour aller à la plage.
Le Brésil s’est donc mis à consommer de façon spectaculaire, il ne s’est jamais autant acheté de voiture au Brésil que l’année 2007 grâce à des crédits sur 99 mois où le pauvre peut s’acheter une petite Volkswagen GOL (pas GOLF), qu’il ne va pas assurer faute d’argent et surtout faute d’esprit de prévoyance, qu’il va peut être exploser au premier virage et qu’il va continuer à payer, cela dit si la voiture est cassée, tant mieux, car il n’aura plus à payer l’essence, l’entretien et surtout l’IPVA (Imposto sobre a Propriedade de Veículos Automotores) un impôt de plus qu’on paye tous les ans et qui est relativement élévé 2% du prix du véhicule. Cet impôt a comme objectif de financer la maintenance des routes au Brésil, impôt très juste car au moins se sont les possesseurs de véhicules qui payent les routes et pas les autres.